2006 – QEB/Paysage
Construction du lycée Saint Benoit IV
Site : Saint Anne
Program :
Lycée public / 12 770 m² (SHON)
Amount of Work : 27 millions € HT
Surface Terrain : 32 000 m²
Mission : Project manager
Date : 2005
Project Owner : REGION REUNION
Mandataire du maître d’ouvrage : SR21
Project manager :
2APMR / APA (Architectes mandataire), AFI (BET Fluides), GECP (BET Structure), LEU REUNION (paysage / Suivi QE), OMEGA (BET VRD)
LAROCHE-JOUBERT (Economiste)
Le lycée Saint-Benoit IV se développe au plus près de la topographie. Les bâtiments d’enseignement s’intercalent au milieu de jardins de biodiversité participant au confort hygrothermique des usagers. Les locaux sont protégés des rayonnements solaires par des coursives, des pergolas végétalisées, des débords de toitures, des brise-soleils métallo-bois, et par l’importante canopée végétale. Les simulations informatiques de l’ensoleillement aux heures et aux périodes de fonctionnement du lycée ont permis d’optimiser le dimensionnement des brise-soleils afin d’apporter une protection solaire optimale.
Les eaux pluviales sont récoltées en toiture, stockés dans une cuve et réutilisées pour l’alimentation des toilettes, l’entretien et l’arrosage des jardins. La surverse s’infiltre dans les bassins. Les eaux de ruissellement polluées par les hydrocarbures sont épurées dans un bassin de phytorémédiation, et infiltrées dans le sol. L’ensemble des équipements sanitaires installés permet une économie d’alimentation en eau de 40%.
De par la conception bioclimatique du lycée, les consommations électriques ont été réduites au maximum : limitation de la climatisation grâce à l’optimisation de la ventilation naturelle, installation d’appareils économes en énergie, maximisation de l’éclairage en lumière naturelle (canons à lumière, lightshelves, etc.).
Le mail central du lycée, marqué par une forte concentration de lataniers rouges, descend le long de la pente naturelle jusqu’au terrain de sport. Les jardins intercalaires des lignes bâties sont basés sur le principe de l’équilibre (phytocénose) : les plantes indigènes et endémiques, résistantes aux cyclones, et adaptées à l’hygrométrie du lieu, ainsi que celles en voie de disparition sont privilégiées. L’entretien des jardins est réalisé manuellement permettant une régénération naturelle, et l’émergence de certaines adventices.
Les jardins sont conçus en harmonie avec l’architecture et participent au confort hygrothermique des usagers. Les façades sont non seulement protégées en pied par les massifs mais elles sont également protégées des rayonnements directs par la végétation qui forme un filtre. L’air traversant ces masses végétales profite de l’évapo-transpiration pour se rafraîchir avant de pénétrer dans le bâtiment.