2012 – Paysage/Urbanisme
Zac Sans Souci
Site : Commune de Saint Paul – Quartier de Sans Souci
Program : Elaboration du programme et du plan masse global (1200 logements, commerces, équipements…). Conception, études et réalisation des espaces publics et VRD.
Amount of Work : 32 M € HT pour l’aménagement
Area : 85 ha
Mission : Dialogue compétitif
Date : 2012
Project Owner : SEMADER
Project manager : LEU REUNION (Etudes environnementales, urbaines et paysagères), Mandataire, 2APMR (Architecte), AP Architectures (Architecte), EGIS (BET VRD), SCENE PUBLIQUE (scénographie et lumières), Atelier LD (Urbanisme, paysage, techniques environnementales), Jacques Gandemer Conseil (Conception aéroclimatique de la construction et de l’environnement en milieu tropical)
Le quartier de Sans Souci situé en belvédère sur la rivière des remparts se caractérise par un quartier, isolé, mité et désorganisé des hauts, tributaire des axes de déplacements déjà encombrés vers les bassins d’emplois.
L’enjeu du projet que nous proposions dans le cadre de ce dialogue compétitif était de créer un véritable « village actif », intégré dans le territoire et ancré dans l’identité de Sans Souci.
Les orientations doivent proposer des solutions permettant de briser le chemin infernal de la « ville horizontale en pente » des hauts, avec des principes forts comme :
- la différentiation des espaces urbains, ruraux, naturels …
- la création d’un urbanisme à vision holistique générant travail et vie sociale et récréative in situ et non ex situ
- la création d’un territoire de vie ancré dans les variations et potentiels de son site : pentes, histoire, hydrologie, site…
- la création d’un urbanisme des hauts, tropical et accueillant, comme le sont les armatures anciennes préservées des villages de l’Entre Deux et de Hell Bourg
Dans ces orientations, la recréation de « village » des hauts, de ligne de vie, et de relation non dépendante au grand territoire des bas, sont essentielles comme fondement. On ne peut ancrer des populations dans ce site sans qu’elles ne vivent dans ce site, ce qui veut dire travailler, se promener, aimer, communiquer, et mourir dans un paysage urbain et/ou rural, expression de modes de vie plus soutenables que celui de l’exil quotidien.
De manière très simplifiée, l’organisation de l’urbanisation se fait en réalisant :
- des « vides » actifs dans lesquels sont valorisés des ruptures paysagères, un urbanisme de grandes parcelles et d’agriculture urbaine.
- des « villages » différenciés ancrés dans leurs territoires respectifs.
- des espaces à revaloriser en agroforesterie, intégrant des déconstructions, et voués à l’agriculture biologique
L’ensemble du projet s’accompagne de l’arrêt des défrichages problématiques (érosion constatée) sur les pentes amont (hors périmètre) qui seront sécurisées par une reforestation indigène. De bas en haut le paysage s’organise avec :
- un village dense et compact sur la planèze en « serré ».
- une respiration paysagère avec les jardins de ville et les « vides actifs » regroupant les pentes habitées en faible densité et forte présence arborée.
- un village des hauts, actif et organisé sur les lignes complexes des courbes de niveau.
- des terres en pentes moyennes à très forte vocation agraire jusqu’à la « ligne touristique » formant la limite relative des terres cultivables.
- hors périmètre également de la ZAC les forêts nécessaires à la pérennité de l’établissement humain sur les fortes pentes amont.