Coeur De Ville : La Possession se construit

Les premiers bâtiments sont en train de sortir de terre et les premiers habitants attendus d’ici à la fin de l’année. Partie Intégrante de précocité du TCO – la seule de l’Outre-mer – l’écoquartier Coeur de ville préfigure une nouvelle façon de concevoir et de construire la ville dans une démarche radicalement durable, participative et tournée vers les besoins des habitants, la santé et le bien-être. Un futur centre ville à dimension humaine, vert, intelligent et respectueux de l’environnement, faisant appel à plusieurs innovations numériques. Une ville de « courte-distance » où commerces et équipements sont idéalement situés pour privilégier les modes de déplacement doux. Visite guidée de la ville de demain, un projet initié par la commune et construit par la Semader.

UN CENTRE-VILLE JARDIN

En parallèle aux constructions, les 1ers arbres ont été plantés, La végétation fait partie intégrante du projet: un tiers de la surface totale est dédiée à la nature avec la plantation de 80 000 plants (arbres, lianes, palmiers, arbustes) pour créer le premier centre Ville jardin de l’île: Les arbres remarquables déjà présents ont été conservés et l’accent mis sur la flore locale : 100 espèces indigènes et endémiques seront réparties sur la ZAC et notamment le long du futur mail tropical piétons qui Traverse le quartier.

Source de bien-être la nature apporte aussi du confort en faisant baisser la température de 3% en moyenne.

JARDINS PARTAGÉS ET FERME URBAINE

Ils font partie intégrante du quartier, l’écoquartier comportera plusieurs jardins partagés ouverts à tous pour apprendre à cultiver la terre et fournir des légumes bio et gratuits à la population. A la clé : une économie estimée en moyenne à 1200 euros par an pour une famille. Une source de santé mais aussi de lien social. La ville va encore plus loin en projetant d’installer la première ferme urbaine de l’île : un maraîcher viendra s’installer au cœur du quartier. Des discussions sont en cours avec la DAAF et la chambre d’agriculture. Une raison de plus de ne pas prendre sa voiture et de manger un peu mieux chaque jour.

LA 1ERE « SMART CITY » D’OUTRE MER

Plusieurs innovations numériques participeront à rendre la ville plus performante : des capteurs optimiser la collecte des déchets en indiquant quand les poubelles sont pleines (pas de collecte inutile), mise en place d’un réseau électrique intelligent, installation dans chaque logement d’un système permettent de suivre en direct sa consommation d’eau et d’électricité.

LES HABITANTS ONT LA PAROLE 

C’est l’une des grandes nouveautés du projet qui se veut évolutif et partagé. Tout n’est pas écrit et les premiers habitants ont déjà été consultés pour donner nom aux rues en commençant par le grand mail tropical, le cheminement piéton qui traverse le quartier. Près de 50 propositions ont été faites sur Facebook et le site de la ville. Même liberté concernant le choix du mobilier urbain ou la destination de plusieurs espaces. A L’habitant de choisir comment il souhaite s’approprier les nouveaux espaces publics et les équipements qu’il souhaite voir sortir de terre. Un questionnaire a été réalisé avec des demandes pour une église (le mairie réfléchit à un centre « multi-cultuel ) un ashram, un espace yoga… Ils sont à l’étude.

LA VILLE DE « COURTE-DISTANCE »

Pour donner la priorité aux modes de déplacement doux une plus grande place est donnée aux vélos, au transport collectif (TCSP) et aux piétons avec de vastes avenues et places piétonnes.

L’aménagement a également été pensé pour rendre les commerces et équipements public proches des habitations mais également tous les services nécessaires disponibles au sein du quartier et ainsi éviter de devoir prendre son véhicule. C’est la ville de « courte-distance ». Les parkings sont semi-enterrés et pour développer l’électrique, des bornes solaires rechargeables seront installées. La ville étudie également avec le TCO la possibilité de créer un système de voiture électrique en libre-service ou en auto-partage.

HABITAT ET AMÉNAGEMENT DURABLE

Le développement durable est bien sur au cœur du projet. Des panneaux photovoltaïques feront leurs apparitions sur les toits sur le principe de l’autoconsommation : ce qui est produit est consommé dans le quartier. Bioclimatiques, les constructions donnent également une grande part aux ouvertures pour rafraîchir naturellement les logements. L’éclairage est optimisé et économe en énergie (LED).

MIXITÉ SOCIALE

Au total, 1 700 logements doivent sortir de terre (5 tranches) d’ici 2025 pour loger 5 000 habitants. Pas moins de 60% seront sociaux depuis les logements dits très sociaux (LLTS) jusqu’à l’accession à la propriété. Même diversité du côté du privé avec de l’habitat collectif, le petit collectif, les maisons superposées et les lots libres à construire. Pas de cloisonnement: à l’intérieur de chaque îlot l’habitat est mixé entre social et privé. Pas de barrières. Pas de « marqueur social ».

UN POUMON ÉCONOMIQUE

Le quartier ambitionne de devenir le futur centre d’affaires et pôle économique de l’Ouest. Pas moins de 6 000 m2 de commerces sont prévus – soit environ 30 espaces commerciaux – et 5 000 m2 de bureaux. La priorité est donnée aux commerces de proximité, seule une moyenne surface alimentaire est prévue dans le projet.

DES ÉQUIPEMENTS POUR TOUS

Futur centre-ville de La Possession, le quartier abritera la future mairie et de nombreux équipements publics : crèches et micro-crèches, écoles, plateau sportif, mais également un centre culture. des parcs et aires de jeux pour les enfants. Deux grandes places dont la plus grande affichera 7 500 m2 accueilleront des spectacles et animations de rues. Des résidences pour personnes âgées côtoient les écoles ainsi que des établissements pour personnes handicapées notamment pour l’accueil des enfants autistes (association Saint-François d’Assises).

UN CHANTIER VERT

Pas moins de 5% du marché de travaux est réservé en heures d’insertion pour un montant global de 17 millions d’euros principalement pour la viabilisation de la ZAC. Au total, avec 450 Millions d’euros de budget le projet génère 400 emplois annuels. Les % des déblais sont réutilisés pour faire des gabions.

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