Sono, ordinateurs, imprimantes… En site isolé et durant une compétition, ces indispensables accessoires tournent grâce à un groupe électrogène gourmand qui requiert 40 à 50 litres d’essence par jour. Pas terrible cette pollution, pour un sport qui se veut au plus proche de la nature, qui lui doit même son existence…
Le Quiksilver Eco Meeting Tour, compétition de surf internationale qui se joue jusqu’au 18 octobre à Saint-Leu, comptant 80 concurrents (dont 6 Sud-africains et 2 Mauriciens), est branchée sur le soleil. Une remorque, financée en grande partie par la marque Quiksilver, et réalisée sur mesure, joue les intermédiaires.
Les organisateurs de l’événement, soucieux de préserver la planète, ont écouté les préconisations du Laboratoire d’Ecologie Urbaine de la Réunion. Trois éléments ont été pris en compte : La gestion de l’énergie, des déchets et les respect du site. Parmi les solaristes, seule la société NRJ-Sol-R a accepté de jouer le jeu.
“Six mètres carrés de panneaux solaires sont orientés à 15 degrés, le meilleur angle pour capter les rayons. Le courant passe et charge les batteries ”, explique Frédéric Ménard, secrétaire du club. Un nouvel outil qui génère un gain de confort. “On va pouvoir disposer de frigo.” En tout, la quantité d’énergie produite s’élève à 1600 watts. Avec des pointes à 2200, en cas de besoin. Une innovation qui fait la joie du vice-président de la fédération de surf sud-africaine : “ c’est la première compétition de surf en autarcie énergétique ”. Outre l’aspect environnemental, cette compétition innove aussi par cette collaboration avec l’Afrique du Sud. Hôtes impeccables l’an dernier d’un groupe de Réunionnais, les locaux ont voulu rendre la pareille. Nos voisins apprécient particulièrement d’évoluer sur des vagues à récif ou des gauches, dont ils ne disposent pas dans leurs pays.
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Source : Le Journal de l’île – 15 Octobre 2008