Qu’est ce que la Qualité Environnementale des Bâtiments (QEB) ?


Définition 

La démarche qualité environnementale des bâtiments est une démarche globale et sur le long terme  (CYCLE de VIE) d’optimisation technique, économique, environnementale et sociale, qui vise à concevoir et a réaliser un projet architectural et/ou urbain pensé dès son origine pour répondre aux besoins actuels des utilisateurs sans hypothéquer l’avenir.

Ses principes

Elle permet de vivre et de travailler dans des locaux plus confortables, plus économiques et plus respectueux de l’environnement et de la santé de leurs occupants, aujourd’hui comme demain. Cette démarche est conditionnée par les efforts que l’ensemble des acteurs (maîtres d’ouvrage, professionnels du bâtiment, utilisateurs finaux et filières d’approvisionnement) doivent consentir en termes de financement, de conception, de mise en œuvre ou, encore, en termes d’utilisation, d’entretien-maintenance et de déconstruction du patrimoine bâti.
Elle présente en outre un certain intérêt économique : le coût global d’un projet est généralement moins élevé que celui d’une construction classique, dans la mesure où les économies de fonctionnement réalisées viennent progressivement compenser un investissement initial supérieur de 5 à 15%.

ZAC Coeur De VilleLEU Réunion


Mise en place, conduite et suivi d’une démarche QEB

La mise en place et la conduite d’une démarche qualité environnemental sur un projet de construction passe en premier lieu par l’élaboration d’un exigenciel / performanciel de la QEB conjointement avec les commanditaires, les utilisateurs futurs et les concepteurs du projet.

La hiérarchisation des cibles et enjeux, s’effectue à plusieurs niveaux et suivant différents critères. Quoi qu’il en soit, on recherchera toujours le meilleur compromis pour améliorer la qualité de vie des usagers tout en tant minimisant les impacts sur l’environnement (au sens large) actuel ou futur.

Le suivi des objectifs définis dans le document initial, se fait ensuite à toutes les phases des études puis de la constructionjusqu’à la mise en service de l’équipement et même parfois durant les deux premières années d’exploitation.


Concevoir un bâtiment avec la QEB

Au-delà des matériaux, c’est la conception globale de l’ouvrage qui doit être prise en compte afin d’en apprécier la performance écologique.

La QEB reprend les 14 cibles HQE. Parmi ces quatorze cibles on retiendra notamment :

  • L’inertie thermique : le béton, qui n’est pas un isolant, offre une caractéristique fondamentale : l’inertie thermique. C’est la capacité d’accumuler de la chaleur en hiver et de la fraîcheur en été et de les restituer lentement.  Ainsi les apports gratuits liés à l’ensoleillement sont valorisés. En période de surchauffe, l’inertie thermique du béton contribue au maintien d’un très bon confort d’été et évite le recours à la climatisation. Cette qualité est propre aux matériaux lourds. Le principe est de rendre cette inertie accessible au-delà des murs en jouant sur les sols, les murs intérieurs, les cheminées, les cages d’escalier. Le béton est également naturellement étanche à l’air. Or une bonne étanchéité est indispensable pour une ventilation optimale des logements.
  • L’isolation acoustique : le béton est un bon absorbeur de sons? ce qui est très important pour le confort de vie avec le voisinage en collectif comme en maisons mitoyennes. Il permet de bien s’isoler des bruits extérieurs et intérieurs grâce à des systèmes constructifs appropriés. L’isolation des murs et des cloisons répond en effet à une loi physique dite « loi de masse » qui démontre que plus une paroi est dense, plus elle freine le bruit. Grâce à sa masse et à sa compacité, le béton protège les habitations des bruits aériens de la circulation extérieure et de ceux du voisinage (discussions, musiques). Concernant les bruits d’impacts (bricolage, électro ménagers), des systèmes constructifs associant béton et isolants spécifiques permettent d’obtenir de nettes améliorations.
  • Sa longévité et sa robustesse : les constructions en béton présentent une longévité supérieure à d’autres matériaux. L’énergie grise nécessaire à la construction sera donc amortie sur une longue période. Le béton permet donc de garantir la transmissibilité du patrimoine qu’il s’agisse de bâtiments, d’ouvrages d’art ou d’infrastructures. Solide le béton nécessite un minimum d’entretien. Sa robustesse permet d’envisager une toiture végétale excellente solution pour la récupération des eaux de pluie et une inertie encore renforcée.  
  • Son caractère circulaire : le béton est un matériau d’origine naturelle qui ne constitue pas un terrain favorable au développement de micro-organismes (moisissures, mousses..) et ne  dégage pas d’odeur. Son usage est recommandé pour le transport et le stockage des eaux potables dont il garantie le parfait état sanitaire. Pour l’eau de pluie, la chaux et la magnésie qu’il contient en neutralise l’acidité. Enfin le béton ne relargue – des tests le prouvent- aucun élément nocif. Le béton est recyclable à 100% et constitue, après broyage, une importante source potentielle de granulats ou graves, qui peuvent être utilisées pour fabriquer un nouveau béton. Des recherches sont en cours pour optimiser cette méthode de recyclage. Le béton propose des solutions techniques et écologiques intéressantes. Le retraitement en place des chaussées avec un liant hydraulique permet de recycler les matériaux présents sur le site pour le même usage, dans le même ouvrage, et sans les déplacer.  
  • Sa résistance au feu : Le béton est un matériau très sur en cas d’incendie : il ne brûle pas et n’émet pas de vapeurs toxiques lorsqu’il est soumis au rayonnement thermique. Il constitue même un excellent coupe feu. L’emploi du béton dans la construction de bâtiments industriels et de stockage permet de limiter les risques de propagation à l’environnement de l’incendie.